5 août 2013: Les avantages du Freeride en vélo de montagne

Le Freeride se définit par essayer de nouvelles choses, sortir de sa zone de confort et vivre de belles sensations. Voici la liste d'activités Freeride de certains cyclistes de montagne XC et DH renommés:

Emily Batty: le motocross
Cedric Gracia: le dirt jump
Anne-Caroline Chausson: le BMX
Steve Smith: l'endurocross
Brian Lopes: la pumptrack
Marco Aurelio Fontana: l'enduro
Steve Peat: le trial

Mais pourquoi en font-ils? Ils en font parce que le Freeride est très important pour la technique, la performance et le mental. Mais surtout, pour être en avance sur son temps!!! C'est ce que je vous démontrerai avec le compte rendu de mes activités Freeride.

Le «Wallride»
Lorsque le film Kranked 3 a sorti en 2000, j'avais été impressionné par la section tournée à Montréal. Les freeriders montaient sur un mur du Stade Olympique. En 2002, je m'y suis rendu pour essayer. Ce fut amusant et j'ai pris de la confiance à rouler incliné. À l'époque, c'était inusité, mais 10 ans plus tard, c'est rendu qu'il y a des wallrides dans certaines pistes DH et sentiers XC. Lorsque le wallride du Mont Sainte-Anne a été construit en 2011, ça faisait déjà un bon bout de temps que je m'étais familiarisé avec ce type d'obstacles.

Les sauts de type «Step-up»
Le step-up de Vallée-Pruneau fut le premier construit au Québec dans une piste de vélo de montagne en 2003 (1ere photo) et je l'avais essayé. Le principe est que l'appel du saut est plus bas que la réception. En 2013, il y a un step-up dans le parcours XC des Jeux du Canada à Sherbrooke (2e photo) et j'en ai construit un petit à Québec pour continuer à me pratiquer (3e photo).

Les «Drops» et les «Doubles-sauts»
Lorsque le film Superheroes 3 a sorti en 2003, j'avais été impressionné par les freeriders qui se jetaient en bas d'un édifice (drop) et qui sautaient aussi de la toiture d'un édifice à une autre (double-saut). C'est aussi en 2003 que le freerider Dave Watson droppait en vélo de montagne pour la première fois au-dessus des cyclistes de route au Tour de France (1ere photo). Dès le printemps 2004, je me dotais de structures pour les imiter (2e et 3e photo). En 2013, les drops atteignent 5 pieds de hauteur en XC et près de 20 pieds en DH. Les doubles-sauts sont aussi de plus en plus présents dans les parcours XC et DH.

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Les virages «Berms»
Lors de la Coupe Canada de 2009 à Bromont, j'avais été impressionné par la fluidité et la vitesse des descendeurs de Montréal dans les berms. Des virages surélevés, il n'y en avait presque pas au Mont Sainte-Anne dans ces années-là et les descendeurs de Québec les abordaient difficilement. Lorsque je courais Senior Élite en 2004, je finissais top 30 sur 80 coureurs au National alors que Dominick Ménard faisait régulièrement des Top 10 et même des podiums. Lorsque j'ai appris qu'il donnerait des cours de DH à Bromont en 2010, je m'y suis inscrit. Je désirais m'améliorer dans les berms et j'ai progressé en allant rouler avec un cycliste meilleur que moi. Ce fut un très bon investissement car de nos jours, des berms, il y en a partout!!!

Les «Pierriers artificiels»
De 2002 à aujourd'hui, j'ai roulé sur toutes les tailles de roches inimaginables en vélo de montagne, en trial et en moto d'endurocross. Des plus petites aux plus grosses, en passant par les solides et les lousses. Alors que la tendance au Québec était de les enlever des parcours de cross-country, j'ai lancé une campagne humoristique en 2009 qui s'appelait «Le Mouvement de Défense et de Protection des Roches Lousses». Maintenant, c'est rendu que des sections entières des parcours sont aménagées artificiellement et remplis de roches. Le «couloir» du Mont Rigaud, les «rocks gardens» en Coupe du Monde et les sections techniques du Championnat Canadien XC 2013 à Hardwood Hills en sont de très bons exemples. Les médias et les spectateurs en raffolent.

Les techniques des sauts amortis en «Whip» et en «Scrub»
En 2005, j'avais profité d'une séance de «Sautes-dans-le-lac-en-BMX» pour prendre de l'assurance à faire des whips. Au début, j'étais un peu déséquilibré vers l'arrière (1ere photo), mais après quelques essais, ça s'était replacé (2e photo). Par la suite, lorsque les sauts de type scrubs sont apparus en DH, j'ai pu les maîtriser plus rapidement et naturellement (3e photo) en étant déjà habitué au whip. En effet, il faut beaucoup de confiance («confidence») et d'engagement («commitment») pour tourner le volant du même côté que l'on penche le vélo sur l'appel du saut. Cela a comme effet de se ramasser de travers dans les airs («getting sideways») et d'effleurer le sol en diminuant la phase aérienne.

La sécurité
Par cet écrit et ces photos, j'espère vous avoir donné le goût d'aller faire une séance de Freeride. Cependant, certaines mises en garde s'imposent. Les Freeriders excellent à réaliser des cascades périlleuses avec une facilité déconcertante. Lorsqu'on les regarde aller, on dirait que ça se fait tout seul. Or, les techniques qu'ils maîtrisent parfaitement sont beaucoup plus complexes que ça en a l'air et il faut éviter d'essayer des obstacles trop gros pour son calibre et/ou de s'y élancer en ignorant les règles de l'art.

L'objectif du Freeride est de prendre de la confiance, pas de se faire peur et/ou se blesser. Il faut s'assurer de connaître les techniques appropriées et choisir les obstacles en fonction de son niveau de pilotage. Ce sont deux consignes à respecter qui assureront le succès de l'activité.

S'amuser et jouer avec le vélo!!!
Certains remplacent le terme Freeride par «Funride» et «Playride». Ils ont bien raison et cela décrit à merveille l'état d'esprit qu'il faut avoir.

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