20 novembre 2013: L'influence du Trial en 25 ans de pilotage hors-route Mon initiation au Trial Le visionnement de sa cassette VHS fut un événement marquant. Elle présentait les faits saillants de sa carrière des années 1980-1990 et on le voyait aussi s'entraîner. Il faisait du Motocross, de l'Endurocross, du Freeride et de la moto Trial. L'animateur: «Pourquoi fais-tu du Trial?» Maintenant, à l'aide de photos et d'anecdotes, je vous raconterai l'influence que le Trial a eu sur ma pratique du hors-route motorisée et cycliste. Et ce, durant plus de 25 années!!! Le BMX 1985-1995 Le vélo de montagne cross-country 1995-2001 La photo témoigne qu'une majorité de coureurs descendaient en ligne droite, freinaient en bloquant la roue arrière et une fois rendu en bas complètement arrêtés, tournaient à 90 degrés. Ensuite, ils recommençaient à pédaler dans la trappe de sable en espérant rejoindre le gazon. On appelle ça faire du «stop and go» et c'est fatiguant. Pour ma part, je descendais sans freiner. Je prenais un virage beaucoup moins serré et je me laissais aller sur mon élan. Je sortais un pied juste au cas où pour m'équilibrer. Une fois la trappe de sable passée en utilisant mon élan, je recommençais à pédaler sur le gazon. Sans effort, je prenais 5 secondes d'avance sur les autres concurrents en utilisant le «flow» de la piste. Suite à cette course, j'ai vendu mon vélo de route et mon vélo XC pour m'acheter une monture de DH. Le vélo de montagne Descente 2002-2005 Pierre Gendron, ce bénévole hors-pair, avait le mandat de changer la rubalise de place après la course des Amateurs et juste avant le départ des Pros. Après avoir effectué la modification du parcours, il est resté regarder les coureurs passer. Voici ce qu'il m'avait raconté après la course: «Un après les autres, les coureurs glissaient, mettaient le pied à terre et perdaient de précieuses secondes. Certains ont même tombés. J'étais en train de me dire que la section était trop difficile, même pour les Pros. Ça, c'était jusqu'à temps que je te vois passer sans problème sur les racines. Non seulement elles ne t'ont pas ralenties, mais tu passais dessus en pédalant!!!»Au chrono, j'avais obtenu le 5e rang à cette compétition. Mais dans cette section de la piste, j'avais été le numéro un. Et non, je ne vous partagerai pas ce truc secret dans cet écrit car je m'en sers encore aujourd'hui en compétition. Guy Cooper a deux surnoms. Le premier est «Airtime». Encore aujourd'hui à 51 ans, il adore sauter et passer du temps dans les airs. Son deuxième surnom est «Panic Rev». C'est un terme qui est utilisée pour désigner le coup de gaz qu'un pilote de Motocross donne lorsque sa moto pique du nez dans les airs. Durant les pratiques avant la course, lorsque personne n'osait faire un énorme saut, Guy était toujours le premier à s'essayer. Il réussissait l'envol, mais il s'amusait aussi à donner un faux coup de gaz de panique. Les autres coureurs se disaient: «Si Guy Cooper a fallait se planter sur le gros jump, c'est clair que je ne m'essayerai pas.» En fait, son équilibre et la maîtrise exceptionnelle de sa moto lui permettait de faire semblant de rater ses sauts de pratique. Une fois rendu en courses, Guy sautait tous les sauts du parcours sans problème. Il était rusé et il a souvent utilisé cette stratégie pour faire douter ses adversaires. À la course provinciale DH de Grandes-Piles à l'été 2003, pour la première fois au Québec, il y avait un double-saut d'une longueur d'à peine 10 pieds dans le parcours. Plusieurs coureurs le sautèrent durant les pratiques. Mais une fois rendu en course, les commissaires de la Fédération Québécoise des Sports Cyclistes (FQSC) ont décidés de l'interdire, même pour les Senior Élites! Après la compétition, je me suis amusé à rater des envols et à «jumper tout croche» le double-saut. Je l'ai fait sans protection pour démontrer la facilité déconcertante que les descendeurs Experts/Élites avaient à franchir cet obstacle. Ma posture (vélo débalancé vers l'arrière, pied plus bas que l'autre, etc.) était aussi ridicule que la décision des commissaires. Cette situation s'ajoutait à la décision de la FQSC de tenir certaines courses DH le samedi matin. Cela nuisait à la sécurité des descendeurs (manque de temps de pratique) et ne nous plaisait guère. Pour renverser la décision, j'avais boycotté ces courses et fait circuler une pétition pour démontrer notre mécontentement. Elle fut signée par plus de 95% des coureurs en Descente! La discipline de la Descente évoluait et il fallait s'ajuster. Considérant qu'il n'y avait aucun descendeur au sein de la FQSC, un poste de Représentant des descendeurs fut créé l'automne suivant. J'ai été le premier à l'occuper. Après ces deux étés-là, malgré ma bonne volonté et beaucoup d'implication bénévole, j'en ai eu plein mon casque de la situation du DH au Québec. Ça m'a botté le derrière à revoir mes priorités dans la vie. J'ai réalisé que j'étais en train de passer à côté de mon rêve de jeunesse. Sans hésiter, j'ai vendu l'un de mes vélos de DH et je me suis acheté une moto hors-route. La moto endurocross et le Motocross 2005-2010 La première fois que je me suis retrouvé en Motocross dans les airs en position de «Nose-wheelie» comme en Trial, au lieu de figer et de ne rien faire, j'ai plutôt donné un «Panic Rev». Ça m'a évité un «Over the Bar» qui aurait pu être catastrophique et douloureux. VMPRO 2011-2012 L'été suivant, Fredérick Langlois m'a demandé d'être modèle pour un «shooting-photos». Ces clichés ont été utilisés dans le cadre de sa Maîtrise en psychopédagogie à l'Université Laval qui avait comme sujet le pilotage d'un vélo de montagne. Lors de la prise des photos, je me suis aperçu que mon niveau de Trial n'était pas aussi élevé que j'aurais aimé qu'il soit. J'ai décidé que ça serait ma priorité en 2013. Le Trial vélo 2013 Ce que le Trial m'a apporté Transmettre à la prochaine génération C'est dur d'être différent… «Hey Donald, veux-tu ben me dire c'est quoi le problème? Moi pis Stephan de l'ATAQ, on offre au kid de l'encadrer gratuitement durant toute la compétition de Trial. On fait ça bénévolement pour la cause. Pis tout ce qu'on reçoit en retour, c'est du monde qui veulent l'empêcher d'y aller en lui disant que ça ne lui servira à rien!» Sa réponse, posée et lucide, fut: «Tu sais PL, les gens ont souvent peur de ce qu'ils ne connaissent pas...» De problème à solution La conclusion Pour ma part, tout comme Guy Cooper en 1990, j'affirme sans hésiter en 2013: «Pourquoi faire du Trial en vélo de montagne? Pour rouler mieux, plus rapidement et davantage en contrôle". Le succès du Trophée des Jeunes en Europe vient également appuyer mes propos. C'est une épreuve qui oblige les participants à n'utiliser qu'un seul vélo pour compétitionner dans les disciplines du Cross-country, de la Descente et du Trial. Le futur D'ici là, voici d'autres belles photos d'«Airtime». |